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Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/142

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les ; ah ! je n’y puis plus réſiſter ! Il eut compaſſion de moi, & retira la moitié de ſon Vit : Qu’as-tu, ma pauvre petite femme, me dit-il, eſt-ce que j’ai touché le fond de ton canal ? va, ne crains point, le jeu ſera bientôt fini : en parlant il pouſſoit inſenſiblement, & avançoit : D’abord, continua-t-il, que tu ſentiras quelque douleur, avertis-moi, ma chere enfant ; je me retirerai ; je t’aime trop pour vouloir prendre un plaiſir qui te cauſe de la peine, & convertir ainſi ma convoitiſe en cruauté. Il pouſſa enſuite ſon membre encore plus avant ; & comme il ſecouoit avec force : Arrêtez, lui dis-je, je vous en prie ; à quoi bon pouſſer de la ſorte ? il n’en ſauroit pas tenir davantage. Il s’en falloit encore quatre pouces, qu’il ne fût tout logé au-dedans. Je connois à préſent, me dit-il, quelle meſure de Vit il te faut pour ne te point bleſſer, & je crois que, pourvu qu’il en reſte au-dehors trois doigs du mien, tu n’en ſeras pas incommodée : afin néanmoins que tout ſerve, empoigne bien avec la main tout ce qui paroît au-dehors ; ſerre le plus étroitement que tu pourras, & que ta main ſupplée au défaut de ta partie : n’en ſois point honteuſe, pourſuivit-il ; car tout le corps d’une belle enfant comme toi, n’eſt qu’un Con dé-