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Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/300

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Cléante.

Je veux un peu conſidérer les avenues, avant que d’entrer : permettez-moi cette ſenſualité.

Octavie.

Je vous le permets : ah ! que vous êtes badin ! cela continuera-t-il long-temps ?

Cléante.

Non ; tenez, je me retire au-dedans, & préfere votre priſon à la plus douce liberté.

Octavie.

Dépêchez vîte, mon cher, je ſuis déja ravie au ciel ; pouſſez, ah, pouſſez encore plus fort.

Cléante.

Vous allez bientôt reſſentir cette divine liqueur, dont je vais vous remplir : ah, je ſuis prêt à verſer dans votre coupe, ce divin nectar des Dieux ; & à l’exemple d’un grand Prêtre de Priape, je vais vous préſenter une victime que j’arroſerai de… ah ! le voilà qui coule. Ah, ah, ah…

Tullie.

Et toi, fripponne, as-tu auſſi déchargé ?

Octavie.