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Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/49

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Tullie.

Eh bien, quand ſon membre eſt chaud, & lorſqu’il s’enfle de colere contre moi, il eſt de cette groſſeur ; & avec tout cela, il eſt fort bien proportionné à ſon fourreau.

Octavie.

Quoi, il ne te bleſſe point, & ta partie peut facilement le recevoir ? eſt-il poſſible ! Il faut que tu ſatisfaſſes ma curioſité, & que je voye de mes yeux ce que je ne puis concevoir de mon eſprit. Tullie, mets-toi à quatre pieds ſur le lit, & tourne les cuiſſes du côté de la lumiere ; écarte-les le plus que tu pourras, afin que je puiſſe mieux conſidérer l’étendue de cette partie.

Tullie.

Eh bien, ſatisfais-toi ; mais prends garde de t’égarer dans un chemin qui eſt bien plus large que le tien, & qui a bien des détours qui te ſont inconnus. Suis-je bien poſée de cette maniere ? cette ſituation te plaît-elle ?

Octavie.

Ah ! Dieu, qu’elle eſt luxurieuſe, qu’elle eſt lubrique ! Ah, je ne puis voir la beauté de tes

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