Aller au contenu

Page:Chtchédrine - Trois contes russes.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

per aux arbres. Il tenta de le faire, mais ne réussit qu’à déchirer sa chemise.

Il arriva ensuite au bord d’un ruisseau, et qu’y vit-il ? Qu’il y fourmillait des poissons, tout comme dans le vivier de Fontanka à Saint-Pétersbourg.

« Si nous avions pareils poissons dans la rue Podiatcheskaïa ! » pensa notre général, et sa figure s’illumina à cette pensée appétissante.

Il arriva ensuite dans un bois. Ce n’étaient que gélinottes, coqs de bruyère, lièvres.

« Seigneur ! Quel régal ! quelle bonne aubaine ! » s’écria-t-il, et au même moment il commença à éprouver un malaise causé par la faim ; mais force lui fut de revenir les mains vides au lieu du rendez-vous. L’autre général l’y attendait déjà.

« Eh bien, Votre Excellence a-t-elle trouvé quelque chose ?