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Page:Cicéron - Œuvres complètes, Lefèvre, 1821, tome 28.djvu/330

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NOTES SUR LE DISCOURS
AU PEUPLE ET AUX CHEVALIERS ROMAINS.


(1). I. Cicéron prouve dans ses Catilinaires, que les chefs de la conjuration en voulaient à sa vie.

(2). II. Tous les arguments employés dans ce chapitre manquent de naturel, d’ordre, de clarté, et n’ont rien qui rappelle la gravité de l’orateur romain. Ils ne conviennent ni à son caractère, ni à la situation dans laquelle le déclamateur l’a placé.

(3). — III. Catilina appartenait à une des premières familles de Rome, et Lentulus était un patricien de l’illustre famille Cornélia.

(4). Ibid. Cette froide association des mots corpus, caput, etc. est d’autant plus ridicule, qu’elle annoncerait que l’orateur n’éprouve qu’une douleur factice, et qu’il s’amuse à chercher des synonymes au lieu d’exprimer simplement ce que son cœur lui inspire, Cicéron ne déclame point lorsqu’il veut toucher.

(5). IV. Toute cette partie n’est pas dépourvue de mouvement et de chaleur. Elle renferme de grandes vérités. L’orateur peint bien la promptitude avec laquelle on abandonne souvent, après les calamités publiques, les hommes qui se sont dévoués pour le salut de tous. Le style est médite un peu plus correct.

(6). X. Cette phrase est prise textuellement de la première Catilinaire, chap. 13 : « Tum tu, Jupiter…. quem Statorem hujus urbis atque imperii vere nominamus. » Presque tout ce discours n’est qu’un centon ; mais tous ces lambeaux sont assez mal cousus ensemble, et l’on a pu voir même que les règles de la construction grammaticale ne sont pas toujours respectées.

(7). XII. Restincta est ne peut se rapporter qu’à Rome, in hac civitate. Un écolier n’aurait point fait cette faute qu’on prête à Cicéron.