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Page:Claretie - Bouddha, 1888.djvu/41

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Je te passe la scène des larmes. Celle-là fut flatteuse pour mon amour-propre, et il fallait tout mon appétit de nouveauté et tout mon amour de la bataille et des Bouddhas authentiques pour laisser là le boulevard, les Nouveautés, Antonia et la petite chambre japonaise de l’avenue Kléber… Mais si je te disais — chose curieuse — que cette grande et belle fille était si enfant, si enfant, que l’idée que je lui rapporterais de là-bas un Bouddha nouveau, un Bouddha tout neuf, la consolait un peu de me voir partir. Ça l’amusait, la pensée de me voir revenir tout bronzé en tenant entre mes bras, comme le commissionnaire auvergnat, un Bouddha doré !…

Elle avait eu la folle envie de m’accompagner jusqu’à Toulon. Voir la mer, manger de la bouillabaisse en Provence et ne me quitter que dans le canot ou