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Page:Claretie - Bouddha, 1888.djvu/58

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qui nous accompagnait par la rivière Claire, était forcée, tant il y avait d’échouages, de traîner parfois ses canonnières à bras. Nous, dans les hautes herbes, nous nous coupions les mollets aux bambous taillés en ciseaux qu’y avaient spirituellement cachés les Chinois. Et pas un ennemi visible. On le sentait, on le devinait partout, aux fossés creusés, à la terre remuée, à ces bambous affilés comme des rasoirs : on ne le voyait nulle part. Tout à coup, le 2 mars, des auxiliaires tonkinois, entrés dans les herbes jusqu’à mi-corps, reçoivent une grêle de balles et voient, comme des chats-tigres, les Pavillons-Noirs bondir sur les blessés pour leur couper la tête…

Nous sommes à Yuoc, en face des positions vraiment formidables, et très savantes, mon cher, établies par le vieux