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Page:Cocteau - Le Coq et l’Arlequin.djvu/40

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¶ La partition à quatre mains de « parade » est, d’un bout à l’autre, un chef-d’œuvre d’architecture ; c’est ce que ne peuvent comprendre les oreilles habituées au vague et aux frissons. Une fugue se déhanche et donne naissance au rythme même de la tristesse des foires. Puis, viennent les trois danses. Leurs nombreux motifs, distincts les uns des autres, comme des objets, se suivent sans développement et ne s’enchevêtrent pas. Une unité métronomique préside à chacune de ces énumérations qui superposent la simple silhouette du rôle et les rêveries qu’il suscite. Il y a dans le chinois, la petite américaine et les acrobates, des nostalgies inconnues jusqu’à ce jour avec des moyens d’expression d’une si grosse loyauté. Jamais de sortilèges, de reprises, de caresses louches, de fièvres, de miasmes. Jamais Satie ne « remue le marais ». C’est la poésie de l’enfance rejointe par un maître technicien.


¶ À « parade », le public prenait la transposition du music-hall pour du mauvais music-hall.