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Page:Coignet - Les Cahiers du capitaine Coignet, 1883.djvu/508

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mes en grande tenue, nous portions l’habit bleu à revers blancs, échancrés sur le bas de la poitrine, la veste de basin blanc, la culotte et les guêtres de basin blanc ; la boucle d’argent aux souliers et à la culotte, la cravate double, blanche dessous et noire dessus, laissant apercevoir un petit liséré blanc vers le haut. En petite tenue, nous avions le frac bleu, la veste de basin blanc, la culotte de nankin et les bas de coton blanc uni. Ajoutez à cela les ailes de pigeon poudrées et la queue longue de six pouces, avec le bout coupé en brosse et retenu par un ruban de laine noire, flottant de deux pouces, ni plus ni moins.

Ajoutez encore le bonnet à poil avec son grand plumet, vous aurez la tenue d’été de la garde impériale. Mais ce dont rien ne peut donner une idée, c’est l’extrême propreté à laquelle nous étions assujettis. Quand nous dépassions la grille du casernement, les plantons nous inspectaient, et, s’il y avait une apparence de poussière sur nos souliers ou un grain de poudre sur le collet de notre habit, on nous faisait rentrer. Nous étions magnifiques, mais abominablement gênés.

Au camp de Boulogne. (Voir page 164, après le premier alinéa.) — Étant au camp d’Ambleteuse, je reçus la visite de mon ancien camarade de lit, en compagnie duquel j’avais fait mes dé-