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Page:Colet - Promenade en Hollande.djvu/239

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PROMENADE EN HOLLANDE.

sombres et lumineux, couronnaient les monuments d’Amsterdam.

« La mer sera mauvaise, me dit le docteur en arrivant à l’hôtel, et notre promenade à l’île de Marken est impossible ; il faut la remettre à demain.

— Demain est le jour du départ, repris-je, et malheureusement je ne puis le retarder.

— Voulez-vous, répliqua le docteur, remplacer par une excursion autour de la ville celle que nous ne pouvons faire dans le golfe agité ? Nous monterons en haut d’une des tours d’Amsterdam, et vous verrez se dérouler sous vos yeux l’ensemble de la merveilleuse cité et l’étendue du Zuyderzée. »

J’acceptai la proposition du docteur, et bientôt sa voiture nous conduisit aux boulevards qui forment à Amsterdam une ceinture d’admirables promenades. Trois de ces promenades sont surtout célèbres : celles de la porte de Harlem, de la porte de Leyde et de la porte d’Utrecht. Ce sont des allées d’arbres, des jardins, des labyrinthes, des enlacements de canaux et de cours d’eau d’une fraîcheur attrayante et d’une grâce infinie.

Les portes d’Amsterdam, au nombre de huit, sont toutes le point de départ d’une promenade. La plus belle et la plus moderne de ces portes est d’ordre dorique. C’est un grand arc à encadrement carré, en pierre de taille, surmonté d’une coupole avec une horloge à cadran, orné de sculptures et des