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Page:Colet - Promenade en Hollande.djvu/275

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PROMENADE EN HOLLANDE.

À son tour le nouveau palais menaçait ruine ; on l’a restauré avec une extrême habileté, et, quand quelques années auront passé sur les pierres blanches, qui choquent au milieu des pierres grises primitives, l’ensemble sera parfait. L’aspect de la salle du couronnement, toute en ogives, est des plus grandioses. Quand je l’ai visitée, M. Alfred Réthel achevait de la décorer de fresques monumentales, représentant toute la vie de Charlemagne. Des fenêtres de cette salle, on voit en face les hauteurs verdoyantes du Lougsberg, couronnées d’un belvédère. Je parcours quelques autres salles secondaires ; et j’aperçois d’une fenêtre la cour intérieure du palais ; tout y respire la vétusté. Ce sont de hautes herbes, des murs effondrés et des débris de toutes sortes d’architecture et de sculpture. Il doit y avoir là quelques restes du vieux palais de Charlemagne. J’aurais voulu explorer cette cour, mais le temps me manque.

Je redescends par l’escalier de droite, et, sous la voûte à gauche du vestibule, j’arrive par un corridor assez sombre dans la salle dite salle du Conseil. C’est là que sont réunis de beaux portraits d’empereurs, d’impératrices et de papes. Je suis d’abord frappée par celui de Charlemagne qui les domine tous. Le voilà, couronne en tête, avec sa longue barbe blanche, sa mine martiale ; sa main droite soutient le globe et sa main gauche le sceptre et l’écu aux