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Page:Collectif - Lausanne à travers les âges, 1906.djvu/181

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4034 heures si le ciel était toujours clair. Cette insolation est de 43 % du maximum à Zurich et à Bâle, et de 42 °/0 à Berne, elle s’élève à 59 % à Lugano. Voici, à titre de comparaison, la température moyenne de quelques villes suisses ; elle résulte du calcul de la moyenne des lectures faites dans les observatoires à 7 heures du matin, 1 heure après-midi et 9 heures du soir.


Altitude
mètres. &nbsp ;
Température
moyenne.
Lugano 275 11°1
Clarens (Montreux) 380 10°1
Ouchy 380 10.1
Bâle 278 9.6
Genève 405 9.5
Lausanne, place St-François 500 9.3
Lausanne, Champ-de-l’Air 553 9.0
Neuchâtel 488 8.9
Zurich 493 8.7
Lucerne 453 8.6
Coire 610 8.6
Berne 572 7.8
Fribourg 640 7.4


La quantité d’eau qui tombe à Lausanne est de 1000 mm., la chute de pluie varie dans les villes suisses entre de grandes limites à cause de l’effet des montagnes. A Sierre, la station la plus sèche, il tombe 565 mm. d’eau par an, à Lugano, 1715 mm.[1]

En somme, le climat de Lausanne est très sain ; aussi cette ville devient-elle de plus en plus une villégiature recherchée des étrangers. Beaucoup de jeunes gens de l’un et l’autre sexe y sont attirés par les écoles publiques et privées. Beaucoup d’adultes y viennent pour se faire soigner par les médecins lausannois, qui, de tous temps, ont joui d’une grande réputation.


II


Les médecins lausannois.

Au seizième siècle, Lausanne a eu l’avantage de posséder un chirurgien très expert en la personne de Pierre Franco, originaire de Provence, qui s’établit à Lausanne en 1541. Au dix-septième siècle, Guillaume Fabrice, de Hilden près Dusseldorf (né en 1560, † en 1634), vint s’établir à Lausanne ; c’était un opérateur très habile, qui contribua à la prospérité de notre ville en y attirant un grand nombre de personnes atteintes de maladies d’yeux. Il a publié en français un traité sur les Tumeurs contre nature, où il décrit quatre-vingt-onze opérations qu’il a faites, tant en Allemagne qu’en Suisse ; il a soin de donner dans chaque cas les noms, prénoms et lieux d’origine des personnes opérées, et l’on voit, par ce registre, que l’on venait de très loin pour se faire soigner par lui. Le même volume contient une série d’observations sur les plaies, ulcères, fistules, gangrènes, brûlures, fractures, luxations, sur les opérations de chirurgie en général, et se termine par un traité sur la gangrène, dédié à M. Jean-Antoine Sarasin,

  1. Ces renseignements sur le climat de Lausanne nous ont été obligeamment fournis par M. le Dr Henri Dufour, professeur de physique à l’Université de Lausanne.