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Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/113

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Célestin, valet de chambre de Lucien de Rubempré, à Paris, quai Malaquais, dans les dernières années du règne de Charles X (Splendeurs et Misères des Courtisanes).

Cérizet, orphelin de l’hospice des Enfants-Trouvés, de Paris ; né en 1802. — Apprenti chez les célèbres typographes Didot, il y fut remarqué par David Séchard, qui l’emmena à Angoulême et l’employa dans son imprimerie, où Cérizet remplit les triples fonctions de metteur en pages, de compositeur et de prote. Bientôt, il trahit son maître et, d’intelligence avec les frères Cointet, rivaux de David Séchard, il se rendit acquéreur de son fonds (Illusions perdues). Ensuite, il fut acteur en province, gérant de journaux libéraux sous la Restauration, sous-préfet au commencement du règne de Louis-Philippe, et enfin homme d’affaires. Dans cette dernière position, il fut condamné à deux ans de prison pour escroqueries. Après avoir été l’associé de Georges d’Estourny, puis de Claparon, il tomba dans la misère et devint expéditionnaire au greffe de la justice de paix, dans le quartier Saint-Jacques ; en même temps, il entreprit de prêter à la petite semaine et acquit une certaine aisance à spéculer sur les pauvres gens. Quoique absolument délabré par ses vices, Cérizet épousa Olympe Cardinal, vers 1840. À cette époque, il était mêlé aux intrigues de Théodose de la Peyrade et aux intérêts de Jérôme Thuillier. Il avait successivement habité, à Paris, la rue du Gros-Chenet[1], la rue Chabannais et la rue des Poules[2], au coin de la rue des Postes. En 1833, s’étant rendu acquéreur d’une créance signée Maxime de Trailles, il parvint, par des ruses de Scapin, à en obtenir le remboursement intégral (Un Homme d’Affaires. — Splendeurs et Misères des Courtisanes. — Les Petits Bourgeois).

Cérizet (Olympe Cardinal, femme), née vers 1824, fille de madame Cardinal, marchande de poisson. — Actrice à Bobino (Luxembourg)[3], puis aux Folies-Dramatiques[4], où elle débuta dans le Télégraphe

  1. Devenue rue du Sentier.
  2. Maintenant, rue Laromiguière.
  3. Théâtre qui formait, il y a vingt ans encore, l’un des angles des rues Madame et de Fleurus et avait, aux environs de cette année 1840, Tournemine pour directeur.
  4. Direction Mourier, boulevard du Temple, jusqu’en 1862. Les premiers pri-