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Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/244

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Gohier, à Paris, en 1824, orfèvre du roi de France, fournit à Élisabeth Baudoyer l’ostensoir dont elle décora l’église Saint-Paul, afin d’assurer l’avancement ministériel d’Isidore Baudoyer (Les Employés).

Gomez, capitaine du Saint-Ferdinand, brick espagnol, qui ramenait d’Amérique en France, vers 1833, le général marquis d’Aiglemont, enrichi à nouveau. Gomez fut, à cette époque, abordé par un corsaire colombien dont le capitaine, le Parisien, le fit jeter à la mer (La Femme de Trente Ans).

Gondrand (L’abbé), sous la Restauration, à Paris, confesseur de la duchesse Antoinette de Langeais, dont il digérait les bons dîners et les jolis péchés, béatement installé dans une bergère du salon, où le général Armand de Montriveau le surprenait souvent (Histoire des Treize : la Duchesse de Langeais).

Gondreville (Malin, réel nom patronymique ; plus souvent connu sous le nom de comte de), né en 1763, sans doute à Arcis-sur-Aube. — Petit et gros ; petit-fils d’un maçon employé par le général marquis de Simeuse à la construction du château de Gondreville ; fils unique du propriétaire de la maison d’Arcis où demeurait, en 1839, son ami Grévin ; sur la recommandation de Danton, entré chez un procureur au Châtelet de Paris (1787) ; principal clerc de maître Bordin, dans la même ville et dans la même année ; revint au pays, deux ans plus tard, pour être avocat à Troyes ; devint un obscur et lâche conventionnel ; se fit l’ami de Talleyrand et de Fouché, dès juin 1800, en de singulières conditions et en des circonstances opportunes ; successivement passa tribun, conseiller d’État, comte de l’Empire (créé comte de Gondreville), enfin sénateur. En 1802, secondé par Jacqueline Collin, Gondreville mit à mal une fille mineure d’Arcis, Catherine-Antoinette Goussard. — Conseiller d’État, Malin de Gondreville s’occupa de la rédaction du Code ; joua un grand rôle à Paris. Il avait acheté l’un des plus beaux hôtels du faubourg Saint-Germain et épousé la fille unique de Sibuelle, riche fournisseur assez déconsidéré, que Gondreville nomma co-receveur général de l’Aube avec un des Marion. Le mariage eut lieu au temps du Directoire ou du Consulat. Trois