Aller au contenu

Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/448

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

sa femme deux enfants : Charles, né en 1815 ; une fille, née en 1817. Vers 1830, Rabourdin eut à passer aux finances ; il y revit Laurent et Gabriel, ses anciens garçons de bureau, neveux d’Antoine, alors retraité et apprit d’eux que Colleville et Baudoyer étaient devenus percepteurs à Paris (Les Employés). Sous l’Empire, il assistait aux soirées de M. Guillaume, le marchand de drap de la rue Saint-Denis (La Maison du Chat qui pelote). Plus tard, il fut invité avec sa femme, au fameux bal donné par César Birotteau, le 17 décembre 1818 (César Birotteau). Resté veuf, Rabourdin était, en 1840, directeur d’un chemin de fer en projet ; il vint, à cette époque, se loger dans une maison de la place de la Madeleine, récemment achetée par les Thuillier qu’il avait connus au ministère des finances (Les Petits Bourgeois).

Rabourdin (Madame), née Célestine Leprince, en 1796 ; grande, belle, très bien faite ; élevée par une mère artiste ; peignait, était bonne musicienne, parlait plusieurs langues, et même avait quelques notions scientifiques. Mariée toute jeune par son père, alors veuf, elle tint un salon, où l’on pouvait voir, en 1824, à défaut de Jean-Jacques Bixiou, consigné, le poète Canalis, le peintre Schinner, le docteur Bianchon, qui l’appréciait particulièrement ; Lucien de Rubempré, Octave de Camps, le comte de Granville, le vicomte de Fontaine, F. du Bruel, Andoche Finot, Derville, Châtelet, alors député ; Ferdinand du Tillet, Paul de Manerville et le vicomte de Portenduère ; une rivale, madame Colleville, avait surnommé madame Rabourdin la Célimène de la rue Duphot. Très gâtée par sa mère, Célestine Leprince se croyait destinée à un grand personnage. Aussi, quoique M. Rabourdin lui plût, hésita-t-elle d’abord à se marier avec lui, en raison surtout du nom qu’il lui donnait. Elle l’aima, du reste, sincèrement, mais l’entraîna dans de grandes dépenses. Elle lui resta toujours strictement fidèle, bien qu’elle eût pu lui procurer la place de chef de division qu’il convoitait, en s’abandonnant à Chardin des Lupeaulx, secrétaire général du ministère des finances, très épris d’elle. Madame Rabourdin recevait les mercredis et les vendredis. — Elle mourut en 1840 (L’Interdiction. — Les Employés).

Rabourdin (Charles), étudiant en droit, fils des précédents, né