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Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/542

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V

Vaillant (Madame), femme d’un ébéniste du faubourg Saint-Antoine, mère de trois enfants, était chargée en 1819-1820, pour quarante sous par mois, du ménage d’un jeune auteur[1], alors domicilié dans une mansarde, rue Lesdiguières ; elle employait le reste de son temps à tourner la manivelle d’une mécanique, dur métier qui ne lui rapportait que dix sous par jour. Cette femme et son mari étaient de la plus solide probité. — À la noce d’une sœur de madame Vaillant, le jeune écrivain rencontra le père Canet (Facino Cane), clarinette des Quinze-Vingts, qui lui raconta son étrange histoire (Facino Cane). En 1818, madame Vaillant, déjà vieille, faisait le ménage du vieux républicain Claude-Joseph Pillerault, rue des Bourdonnais ; mais l’ancien commerçant épargnait la servante : il ne lui permettait pas de cirer ses chaussures (César Birotteau).

Valdès (Paquita), née aux Antilles vers 1793, fille d’une esclave achetée en Géorgie pour sa rare beauté, vivait, au commencement de la Restauration et pendant les Cent-Jours, à Paris, hôtel San-Réal, rue Saint-Lazare, avec sa mère et son père nourricier, Christemio. Rencontrée en avril 1815, au jardin des Tuileries, par Henri de Marsay, qui s’en éprit, elle consentit à le recevoir chez elle, secrètement ; elle s’abandonna même à lui ; mais, dans un transport d’amour, elle

  1. Honoré de Balzac ; — il eut madame Vaillant comme domestique.