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Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/566

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mon de Villenoix allait épouser Lambert, quand se déclara la terrible maladie mentale du savant. Pauline sut fréquemment écarter les crises du malade ; elle le soigna, le conseilla, le dirigea, notamment au Croisic, où, sur l’avis de mademoiselle de Villenoix, Louis prit la plume pour raconter, sous forme de lettre, les tragiques infortunes des Cambremer, qu’il venait d’apprendre. Pauline, regagnant Villenoix, emmena son fiancé, dont elle recueillit et comprit les dernières pensées, d’une grandiose incohérence ; elle le vit mourir dans ses bras et dès lors se considéra comme la veuve de Louis Lambert, qu’elle fit enterrer dans l’une des îles du parc de Villenoix (Louis Lambert. — Un Drame au bord de la Mer). Deux ans plus tard, vieillie, presque retirée du monde, habitant la ville de Tours, pleine de sympathie pour les êtres faibles, Pauline de Villenoix protégeait l’abbé François Birotteau, victime de Troubert (Le Curé de Tours).

Vilquin, le plus riche armateur du Havre, sous la Restauration, acheta les propriétés de Charles Mignon, ruiné, à l’exception d’un chalet, donné par Mignon à Dumay : cette habitation, contiguë à la superbe villa du millionnaire, et où résidaient les deux familles Mignon et Dumay, fit le désespoir de Vilquin, Dumay refusant obstinément de la vendre (Modeste Mignon).

Vilquin (Madame), femme du précédent, eut, avant Bettina-Caroline Mignon, G.-C. d’Estourny pour amant ; elle rendit son mari père de trois enfants, dont deux filles ; l’aînée, richement dotée, finit par devenir madame Francisque Althor (Modeste Mignon).

Vimeux, en 1824, modeste juge de paix dans un département du nord, blâmait le genre de vie adopté par son fils Adolphe, à Paris (Les Employés).

Vimeux (Adolphe), fils du précédent, était, en 1824, expéditionnaire émérite au ministère des finances, dans le bureau Xavier Rabourdin. Très élégant, exclusivement préoccupé de sa toilette, il se contentait d’un maigre ordinaire chez le tavernier Katcomb[1], et devenait le débiteur du garçon de bureau Antoine : son ambition

  1. Dont l’établissement culinaire, renommé pour son roastbeef, existait encore vers 1848, rue des Petits-Champs (alors Neuve-des-Petits-Champs) près de la rue d’Antin.