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Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/64

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tué, colonel du 21e de ligne, à la bataille de Dresde, le 26 ou 27 août 1813 (La Rabouilleuse).

Bixiou (Jean-Jacques), célèbre dessinateur, fils du colonel Bixiou, tué à Dresde, petit-fils de madame Descoings, veuve en premières noces de l’épicier Bixiou. — Né en 1797, il fit des études complètes dans un lycée, où l’on avait obtenu pour lui une demi-bourse et où il eut pour camarades Philippe et Joseph Bridau, ainsi que maître Desroches. Il entra ensuite dans l’atelier du peintre Gros ; puis, en 1819, la protection des ducs de Maufrigneuse et de Rhétoré, qu’il connut chez des danseuses, le fit admettre au ministère des finances ; il resta dans cette administration jusqu’au mois de décembre 1824, époque à laquelle il donna sa démission. En cette même année, il fut l’un des témoins de Philippe Bridau, qui épousait Flore Brazier, dite la Rabouilleuse, alors veuve de J.-J. Rouget. Après la mort de cette femme, en 1828, déguisé en prêtre, il se fit conduire à l’hôtel de Soulanges, raconta au comte le scandale de cette mort, savamment amenée par le mari, les mauvaises mœurs et les indélicatesses de Philippe Bridau, et fit ainsi manquer le mariage du soudard avec mademoiselle Amélie de Soulanges. Caricaturiste de talent, mystificateur émérite, en même temps qu’un des rois reconnus du bon mot, il menait une vie effrénée. Il était en relations avec tous les artistes et toutes les lorettes de son temps. Il connaissait entre autres le peintre Hippolyte Schinner. Il donna des portraits, d’ailleurs tout fantaisistes, lors de la publication des procès de Fualdès et de Castaing : ce fut pour lui une bonne affaire (La Rabouilleuse. — Les Employés. — La Bourse). Il dessina des vignettes pour les œuvres de Canalis (Modeste Mignon). Avec Blondet, Lousteau et Nathan, il était l’un des habitués de la maison d’Esther Gobseck, rue Saint-Georges, en 1829-1830 (Splendeurs et Misères des Courtisanes). En 1836, dans un cabinet de restaurant célèbre, il racontait, avec beaucoup de verve, l’origine de la fortune de Nucingen, devant Finot, Blondet et Couture (La Maison Nucingen). En 1837, au mois de janvier, il fut chargé par son ami Lousteau de venir lui reprocher, à lui-même Lousteau, ses relations irrégulières avec madame de la Baudraye, tandis que celle-ci, cachée dans une chambre voisine, entendrait tout : cette scène convenue eut lieu ; elle