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Page:Compère Mathieu - Les Pantins des boulevards, ou bordels de Thalie, 1791.djvu/12

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II
LE COMPÈRE MATHIEU

escroqueries (passez-moi le terme), de vos scènes paillardes, de vos fouteries familières ; mais que m’importe, pourvu que le tableau soit fidèle, et que ceux qui verront le frontispice de vos confessions libertines, s’écrient, avec moi :

Ô vous, héros fameux qui dégradez la scène,
Une infâme putain est votre Melpomène,
Thalie une branleuse, et Momus maquereau,
Ribié, Forest, Latour, font ce trio si beau.

Garces avérées, qui faites au théâtre autant de bordels de vos loges, recevez mon hommage ; il est pur comme vos cœurs, et l’encens que je brûle sur vos autels, est aussi suave que les caresses empoisonnées que vous distribuez à droite, à gauche, et à prix d’argent.

Gemond, Talon, Mayeur, Thiennet, etc., vous, fouteurs préconisés et recherchés par les gourgandines qui raccrochent publiquement dans le pourtour des loges de vos