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Page:Compère Mathieu - Les Pantins des boulevards, ou bordels de Thalie, 1791.djvu/121

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DES BOULEVARDS

pour les hommes. Je fis choix d’une bonne, et la Saint-Martin, tout à la fois maîtresse couturière et bambochine des associés, me travailla le joyeux.

le compère mathieu.

J’entends ; vous augmentâtes le nombre des tribades de la capitale.

nanette somery.

D’accord, mais pour peu de temps. Ma sœur me chassa ; je fus obligée de me mettre à l’établi et de raccrocher pour mon compte. Pendant le jour, je faisais croisée rue Montorgueil, et le soir je faisais foule avec les souillons du Petit-Carreau. Un séminaire d’un mois que je fis à Saint-Martin m’engagea à lâcher encore une fois l’honorable commerce, et après avoir végété encore quelque temps sur les boulevards, j’entrai aux Délassements-Comiques, où je me reposai de mes fatigues.