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Page:Compère Mathieu - Les Pantins des boulevards, ou bordels de Thalie, 1791.djvu/24

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LES PANTINS

Reims, je résolus de rendre à mon prédécesseur Dubois ce qu’il m’avait prêté à l’égard de Fusil, en un mot, de foutre sa femme, et de vivre avec elle sur le bon pied. Abandonnée de son mari, avec une charmante petite fille qu’il avait eue d’elle, ou qu’elle avait eue d’un autre que lui[1], elle jouait avec connaissance de cause les ingénuités dans la partie de troupe où j’étais demeuré. Nous habitâmes le même domicile chez un nommé Colson, cuisinier, et firent bourse commune. Vous ne sauriez vous imaginer, mon cher compère, les délices que j’éprouvai en foutant cette charmante petite coquine ; je croyais jusqu’à ce moment être un fouteur : toutes les garces de la capitale m’en avaient fait compliment ; coups de culs vifs et précipités, charnière mobile, élans passionnés, je croyais tout

  1. Cet enfant se nomme Eudoxe.