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Page:Compère Mathieu - Les Pantins des boulevards, ou bordels de Thalie, 1791.djvu/40

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LES PANTINS

saint-albin.

Un maquerotin[1], un escroc, un jeanfoutre et un brûleur de paillasse.

le compère mathieu.

Il faut être quelque chose dans la vie ; ne vous ai-je pas vu dans le grenier des bluettes au boulevard ?

saint-albin.

Précisément ; et cela dans le temps que j’avais l’honneur de croquoner[2] madame Clément, notre bourgeoise, et dans le même temps aussi que Moreau, des Ombres chinoises, du Palais-Royal, haut comme le polichinel des associés, et presque aussi bête[3], se plaisait à se cacher sous les cotil-

  1. C’est-à-dire un maquereau de la dernière classe et de la petite taille. (Voir la confession de Robin aux Délassements) C’est comme nos chiens bassets. (Ecce homo !) Voilà Saint Albin.
  2. Terme argotique que tous les fouteurs entendent.
  3. Connu sous le nom du petit arlequin d’Audinot.