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Page:Compère Mathieu - Les Pantins des boulevards, ou bordels de Thalie, 1791.djvu/62

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LES PANTINS

que je parvins à m’assimiler à Arnaud et aux autres coquins qui ont, ainsi que moi, l’honneur de diriger les pantins de l’Ambigu-Comique.

le compère mathieu.

Quoi ! tu as foutu Jeannette Jonglar[1] ?

fortin.

N’en soyez pas fort étonné : je suis à peu près le millième.

le compère mathieu.

On prétend que cette illustre gourgandine, la coryphée du putanisme, parmi toutes les garces publiques dont les bordels de Paris sont empoisonnés, a bien mérité les honneurs de la vétérance.

  1. Ainsi se nommait, étant fille, madame Audinot. Son père, escroc, roué scélérat, était archer de la connétablie. Monsieur son frère, qui grâce à la douceur des lois, n’a point encore été pendu, existe encore, et la célèbre Jeannette est maintenant au couvent pour la troisième fois, détenue par son mari, qui ne vaut pas mieux qu’elle, après l’avoir cocufié 19,795 fois.