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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 232, 1951.djvu/1549

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SÉANCE DU 23 AVRIL 1951.

Ce résultat montre que le rapport est bien une constante dans le domaine des vitesses angulaires utilisées, c’est-à-dire que le régime laminaire de circulation est bien stable dans les conditions prévues par la théorie : on peut donc appliquer la formule (1) à l’analyse des mobilités des ions produits dans un gaz par un rayonnement, analyse qui, en raison du grand pouvoir séparateur de l’appareil, doit permettre de résoudre la question encore controversée de l’unicité des formes stables pour les ions d’un même signe.


MAGNÉTISME. — Sur Le ferromagnétisme de l’alliage FeBe2. Note de MM. André J.-P. Meyer et Pierre Taglang, présentée par M. Gustave Ribaud.

L. Misch[1] a étudié la structure de l’alliage FeBe2 et signalé son ferromagnétisme. Cette propriété paraissant surprenante à première vue à cause de la forte concentration électronique due au beryllium, nous avons étudié ce composé.

FeBe2 cristallise suivant sa composition stœchiométrique en une phase de Laves dans le réseau du type Cl4 d’Ewald de symétrie hexagonale. Les atomes de fer et de beryllium s’y trouvent sous forme de deux réseaux imbriqués l’un dans l’autre. Celui des atomes de fer est caractérisé par un nombre de coordination égal à 4 : chaque atome de fer y possède 1 voisin dans la direction de l’axe sénaire à 2,56 Å et 3 dans un plan perpendiculaire à cet axe à 2,58 Å. Les atomes de beryllium forment un réseau où un atome de beryllium possède six voisins de même espèce à 2,20 Å. L’alliage étudié a été préparé à partir de fer du carbonyle et de beryllium cristallisé pur réduit. La fusion a été faite au four à haute fréquence sous vide poussé. La composition de l’alliage obtenu, vérifiée par analyse chimique, est correcte à 0,2 % près.

L’échantillon étudié ne présente qu’une seule phase et est ferromagnétique. Son point de Curie se situe à 643° C. L’analyse thermomagnétique a en outre révélé l’existence d’une température d’isotropie magnétique à 468° C. Comme L. Misch avait constaté sur des monocristaux l’existence d’une direction de facile aimantation située à température ambiante dans un plan perpendiculaire à l’axe sénaire, nous en concluons qu’aux températures supérieures à 468° C, l’axe sénaire devient à son tour direction de facile aimantation. Le moment à saturation (T=0° K, H=∞) de l’alliage a été mesuré par la méthode d’extraction antérieurement décrite[2]. L’aimantation à saturation par molécule de FeBe2 est σ0,∞=169,3 C. G. S., ce qui correspond à un moment Mmel=2,24µB. Comme tous les ferro-

  1. Zeitschr. für Phys. Chemie, B. 29, 1935, p. 42.
  2. P. Taglang, Thèse, Strasbourg, 1950.