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Page:Conan - À l’oeuvre et à l’épreuve - 1893.djvu/196

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— Tout est prêt, s’écria François Le Mercier. Le P. Chastelain nous a surpris… mais vous étiez attendu, mon cher frère, vous allez avoir un festin… Et comment trouvez-vous notre maison ?

Cette maison, bâtie en écorce, mesurait trente-cinq pieds de longueur sur vingt de largeur, et n’avait d’autre fenêtre qu’un trou pratiqué dans la partie supérieure pour laisser échapper la fumée.

— Ça ne ressemble pas à Bois-Belle, dit gaiement le P. de Brébeuf, ouvrant la porte, mais croyez-moi… plus vous avez quitté, plus vous bénirez Dieu.

La cabane était divisée en trois.

La première pièce, qui servait d’antichambre, contenait aussi les provisions, c’est-à-dire le blé d’Inde et le poisson fumé.

Les missionnaires occupaient la seconde chambre, beaucoup plus longue.

On n’y voyait ni table, ni chaises.

Chaque côté des murs d’écorce, de longs établis portaient des caisses renfermant les habits, les livres, etc.

Le feu était allumé au milieu de la pièce.

Les Jésuites passèrent dans la troisième division convertie en chapelle, pour y réciter le Te Deum.

Pendant ce temps, le P. Le Mercier, resté en