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Page:Condorcet - Observations de Condorcet sur le vingt-neuvième livre de L'esprit des lois.pdf/13

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sur le xxixe. liv. de l’esprit des lois.

condamnation, seraient traités comme s’ils avaient été condamnés. Les lois qui prononçaient la confiscation après la condamnation étaient injustes ; celles qui privent les condamnés de la sépulture, peuvent être barbares ; mais il ne s’agit pas dans tout cela de peine contre le suicide.

On fait grâce en Angleterre de certaines peines à ceux qui savent lire. Supposons qu’on eût fait une loi pour priver de cette grâce ceux qui apprennent à lire pendant le procès, dira-t-on qu’on a établi des peines en Angleterre contre ceux qui apprennent à lire ?

Chapitre X. — Que les lois qui paraissent contraires dérivent quelquefois du même esprit.

Pour que l’exemple répondit au titre, il faudrait que la loi française eût pour motif le principe de respecter l’asile d’un citoyen ;

Et, pour que le titre répondit à l’exemple, il faudrait dire qu’on étend plus ou moins, dans différens pays, les conséquences d’un même principe.

Mais alors le titre n’eût pas eu l’air profond,