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Page:Condorcet - Seconde lettre de M. de Condorcet, à M. le comte Mathieu de Montmorency, député du bailliage de Montfort-l'Amaury.pdf/14

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lui on n’auroit jamais eus. Enfin, il s’y formera ce que l’on appelle eſprit de corps.

Si on objecte qu’en Angleterre la Chambre des Pairs n’a point contracté cet eſprit, il eſt aiſé de trouver la cauſe de cette exception dans la diviſion et deux partis qui agire les deux Chambres, & qui empêche toute autre eſpèce de ralliement, & il faut eſpérer que l’enſemble des diſpoſitions de la Conſtitution Françaiſe ſera combiné de manière à éviter cette diviſion dont on connoit la cauſe & le danger.

On a propoſé que les réélections fuſſent plus rares pour le Conſeil que pour l’Aſſemblée des Repréſentans.

Si l’on établit quelques précautions pour empêcher la perpétuité dans les places de Repréſentans, précautions, qui cependant ne peuvent être juſtes, qu’autant qu’elles ne gênent pas le droit impreſcriptible des Citoyens de donner librement leur confiance, & parconſéquent de la continuer, on peut négliger ces précautions pour les places de Sénateurs.

Mais je ne crois pas qu’il puiſſe être utile