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Page:Congrès international d’électricité de 1900 (Partie 2).djvu/28

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CONGRÈS D’ÉLECTRICITÉ

siste simplement dans l’emploi d’une bande plate très mince et très étroite (0,2 à 0,3 millimètre de largeur sur quelques centièmes d’épaisseur) tendue verticalement dans le champ magnétique de la fig. 2, entre deux chevalets distants de 10  mm à 30  mm, et portant un très petit miroir en son milieu. Pour la commodité du montage et des réglages, cette bande est renfermée dans une boîte à huile (fig. 7) munie d’une lentille analogue à celle de la fig. 6, mais plus compliquée, car elle est munie d’un tendeur et susceptible d’orientation et de déplacement vertical ; de cette manière, le fer doux n’a plus besoin de pivots ni de fil de suspension.

Chaque élément horizontal de la bande se comporte comme un petit aimant, et les déviations produites par l’effet des bobines se cumulent des extrémités au centre de la bande, ce qui augmente beaucoup la sensibilité ; les déviations totales indiquées par le miroir sont proportionnelles au courant.

Grâce aux propriétés des vibrations tournantes, beaucoup plus rapides que les vibrations transversales, cet équipage mobile tend à présenter une périodicité très élevée, qu’augmentent encore les Influences de la tension et du champ magnétique. On démontre, en effet, que le nombre de vibrations propres est la racine carrée de la somme des carrés des nombres de vibrations dues respectivement à l’élasticité de torsion, à la tension (nombre des vibrations transversales) et enfin au champ magnétique.

L’auteur a pu obtenir depuis un an par ce dispositif, avec l’habile et persévérant concours de son assistant M. Dobkévitch, aujourd’hui constructeur, des fréquences propres de 40 à 500 000 périodes par seconde[1] avec une sensibilité convenable. Cette sensibilité peut être grandement accrue si l’on se contente de 10 000 à 20 000 périodes ; elle atteint alors aisément 100 mm par ampère à 1 m et même davantage, si le fer employé est très pur et bien recuit.

Il semble que ce procédé donne le maximum d’avantages dans l’emploi du fer doux, parce qu’il permet d’atteindre des intensités d’aimantation très élevées de la bande, même avec les champs relativement faibles produits par un aimant permanent. Ces champs

  1. L’auteur a été également fort utilement assisté par MM. Duris, Tchernosvitoff et Farmer. Les bandes de fer doux ont été préparées non sans difficultés par MM. Gaiffe et Pellin, constructeurs.