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Page:Congreve - L’Inde, 1858.djvu/147

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bien qu’ils ne se fissent point illusion sur le résultat. Mais à l’hommage qu’ils méritent, se mêle comme un sentiment de pitié. L’Inde n’offre donc une gloire légitime, ni à l’homme d’État, ni au guerrier.

Et quant au pays qu’ils servent, l’Angleterre, la seule gloire réelle qu’elle puisse recueillir aux Indes, est celle que lui vaudrait la restitution de sa conquête : il ne tient qu’à elle de l’acquérir. Hélas ! je sens, en écrivant ces lignes, que le moment est passé pour une si noble démarche, et que l’Angleterre est destinée à être honteusement expulsée, ou à recommencer ce qu’elle a fait. Dans ce cas, ce qui lui serait le plus funeste, ce serait de réussir.