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Page:Congreve - L’Inde, 1858.djvu/34

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théologique. Une foi qui se préoccupait essentiellement du ciel, ne pouvait que très-indirectement atteindre une activité surtout dirigée vers la terre. Mais le progrès et le perfectionnement moral restant alors adhérent à des doctrines arriérées, a été négligé et subordonné au progrès matériel et intellectuel.

Ce régime de la transition révolutionnaire des cinq derniers siècles était, malgré d’immenses dangers, aussi inévitable d’indispensable. Arrivé à son but définitif, le suffisant développement des forces scientifiques, industrielles et esthétiques, il tend à devenir rétrograde faute de se subordonner à la morale. Le positivisme peut seul, en donnant a la morale le caractère scientifique, l’incorporer à la société moderne, dont elle doit régler les divers éléments. Je dis le positivisme, car le catholicisme qui dirigeait le progrès moral n’a pu maintenir sa domination sur les esprits. Par conséquent, comment la doctrine qui n’a pu empêcher la révolution, pourrait-elle la terminer ? Quant à la métaphysique, organe passager de destruction et de démolition, elle est évidemment incompétente dans une telle question.