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du 30 mai dernier, qui leur ont été communiquées par votre intermédiaire, et de l’adresse au roi votée par le conseil colonial à sa dernière réunion ;

Convaincus que le plan d’émancipation présenté par les délégués, de même que l’initiative prise par le conseil dans l’adresse, et tendant à demander au roi : 1o la suspension de toute mesure partielle, 2o l’abolition simultanée de l’esclavage en fixant l’indemnité, 3o l’organisation du travail au moyen de l’association et de tous autres règlements nécessaires à ce but, 4o enfin la représentation directe des colonies à la chambre, au moins pendant que ces mesures se discuteront ; convaincus, disons-nous, que ce sont là les seuls moyens, s’ils sont accueillis, de fonder l’avenir colonial et d’assurer à tous les intérêts de justes garanties, nous déclarons adhérer complètement à la marche tracée par nos délégués et aux demandes formulées par l’adresse du conseil colonial.

Nous sommes avec respect, etc,

(Suivent les signatures, au nombre de 36.)




No 11. — COMMUNE DE GOURBEYRE.

Les habitants propriétaires d’esclaves de la commune de Gourbeyre, à M. le général Ambert, président du conseil colonial de la Guadeloupe.

Gourbeyre, 20 juillet 1847.
Monsieur le Président,

Vous avez pensé qu’en présence des événements graves qui agitent notre pays, et qui peuvent modifier d’une manière radicale notre système colonial, il y aurait danger de reculer devant la grande mesure de l’émancipation des esclaves, et qu’enfin la colonie devait prendre l’initiative dans cette haute question que l’époque exige, et que la justice et la raison demandent.