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Page:Constant - Adolphe.djvu/158

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CHAPITRE VIII.

Le lendemain je me relevai poursuivi des mêmes idées qui m’avaient agité la veille. Mon agitation redoubla les jours suivants ; Ellénore voulut inutilement en pénétrer la cause : je répondais par des monosyllabes contraints à ses questions impétueuses ; je me roidissais contre son insistance, sachant trop qu’à ma franchise succéderait sa douleur, et que sa douleur m’imposerait une dissimulation nouvelle.

Inquiète et surprise, elle recourut à l’une de ses amies pour découvrir le secret qu’elle m’accusait de lui cacher ; avide de se tromper elle-même, elle cherchait un fait où il n’y avait qu’un sentiment. Cette amie m’entretint de mon humeur bizarre, du soin que je met-