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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/111

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pressa de donner son consentement avec la plus grande satisfaction et sans faire la moindre objection.

Les prétendans lui dirent que tout le monde craignait sa femme, ce qui était cause que personne ne voulait agir comme entremetteur, et ils lui demandèrent ce qu’il fallait faire. « Quand les parties sont étrangères l’une à l’autre, répondit-il, il est nécessaire de se servir de ces sortes d’agens ; mais quand j’ai déjà donné mon consentement, que faut-il de plus ? » Cette réponse fit grand plaisir aux prétendans, et on choisit un jour heureux pour l’envoi et pour la réception des présens de noces.

Le plan du mari était conforme à celui de sa femme, et il avait décidé, ainsi qu’elle, de ne rien faire connaître d’avance, mais de laisser l’événement s’annoncer quand il aurait lieu. Le hasard voulut que les deux partis eussent