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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/116

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chaises à porteurs, dans l’espoir qu’ils réussiraient par le nombre.

Il leur restait à apprendre que ce projet eût pu être bon, s’ils avaient eu affaire à un homme, mais qu’un ennemi femelle n’est pas si vite abattu. La femme se plaça à sa porte, avec un des barreaux à la main, et à son air décidé, on voyait aisément qu’elle n’aurait aucune pitié de ceux qui essaieraient de passer le seuil. Tous s’enfuirent comme des souris vers leurs trous, en laissant derrière eux la moitié des chaises à porteurs, des lanternes et des torches, ce qui pouvait s’appeler lever des contributions sur les vaincus. La dame s’empara de tous ces objets, et les garda pour son propre usage.

Son mari, très-irrité, alla sur-le-champ pour engager ses amis à présenter sans délai une requête ; mais ces gens savaient bien qu’elle n’aurait pas de