Aller au contenu

Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

différassent d’opinion dans un cas semblable.

Il ne se doutait guère que dans cette circonstance, la mère des jeunes fiancées était l’ennemie des futurs beaux-pères ; il avait bien déjà vu des procès entre amis, mais rarement entre des personnes si étroitement liées. Lorsque la femme remarqua qu’on ne l’appelait pas en témoignage, elle se plaignit hautement de l’injustice qu’on lui faisait, ce qui obligea le mandarin à l’envoyer chercher.

« Quoiqu’il veuille se piquer d’être un homme, dit-elle en montrant son mari, il n’en a pas le jugement, et chacun à qui il en prendra fantaisie pourra en faire sa dupe ; il n’a aucun égard au bonheur de ses filles, et les maris qu’il leur a choisis sont les plus mal famés du quartier ; voilà pourquoi j’ai cherché à les mieux pourvoir, et que je n’ai pas