Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/131

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Comme les deux filles semblent avoir de la répugnance pour ceux qu’on leur destinait, j’ai été touché de leur malheur, et je me suis départi de la route ordinaire, afin d’accomplir un acte de bienveillance sans enfreindre les lois pour mon intérêt particulier. Dans tous les contrats de mariage le consentement du père et de la mère, ainsi que l’entremise des négociateurs, sont indispensables. Ici, quoique les protégés de la mère aient eu des négociateurs, ils n’ont pas obtenu le consentement du père. Ainsi je donnerais un exemple dangereux en sanctionnant leurs prétentions ; et quoique les protégés de Siao-kiang aient eu le consentement du père, il n’y a pas eu de négociateurs, et si je les favorisais, l’exemple serait également pernicieux, et les deux jugemens blesseraient à la fois et la loi ancienne et les opinions modernes. Les quatre pré-