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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/161

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des rois de Tsi[1]. Tchouang-tseu s’était fait beaucoup estimer dans ce royaume, et un des principaux de cette famille, nommée Tian, épris de son mérite, lui donna sa fille en mariage.

Cette nouvelle épouse l’emportait de beaucoup sur les deux autres qu’il avait eues. Son teint avait la blancheur de la neige, et sa taille était élégante et légère comme celle d’une immortelle. Aussi, quoique ce philosophe ne fût pas naturellement passionné, il aima tendrement cette dernière épouse.

Cependant le roi de Tsou[2], étant informé de la haute réputation de Tchouang-tseu, prit le dessein de l’attirer dans ses états : il lui députa des officiers de sa cour avec de riches présens en or et en soieries, pour l’inviter

  1. Le royaume de Tsi est à présent la province de Chan-si.
  2. C’est la province de Hou-kcuang.