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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/167

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toute l’humidité disparut. La dame, après avoir remercié son bienfaiteur avec un visage gai et riant, tira d’entre ses cheveux une aiguille de tête d’argent, et la lui présenta avec l’éventail dont elle s’était servie, le priant d’accepter ce petit présent comme une marque de sa reconnaissance. Tchouang-tseu refusa l’aiguille de tête et retint l’éventail ; après quoi la dame se retira fort satisfaite. Sa joie éclatait dans sa contenance et sa démarche.

Pour ce qui est de Tchouang-tseu, il demeura tout interdit, et, s’abandonnant aux réflexions qui naissaient d’une pareille aventure, il retourna dans sa maison. Assis dans sa chaumière, il considéra pendant quelque temps l’éventail ; puis, jetant un grand soupir, il dit les vers suivans :