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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/17

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un homme sans mœurs ; il a démembré ce que ses pères aimaient, c’est un méchant : il ne sait point avec quelle difficulté on établit une fortune, c’est un insensé ! Ces trois mauvaises qualités sont ce que lui ont légué principalement ses ancêtres, fondateurs de leur famille et de leur opulence ! Ah ! ne vaut-il pas mieux n’avoir pas hérité seulement d’une brique ! Quoique l’homme qui n’a pas assez de terre pour y piquer une alêne soit cause que ses enfans se mettront à la poursuite de la fortune avec des mains avides, ceux-ci du moins auront la gloire de n’avoir pas hérité d’un pouce de terrain où ils pussent mettre le pied lorsqu’ils ont commencé à courir après elle. Il faut donc que les hommes qui ont des enfans et des petits-enfans, en approchant du terme de leurs jours, tournent leur tête en arrière, et jettent un coup-d’œil sur