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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/68

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ne réglera pas ses comptes avec vous, et vous ne recevrez rien ; il attendra que vous ayez perdu toute espérance, que vous ayez cessé de vous en occuper, et alors il vous la décernera tout à-coup. Il en est de même d’une ancienne dette qui, lorsque le créancier l’a entièrement oubliée, arrive subitement à sa porte avec une grande accumulation d’intérêts. N’est-ce donc pas plus avantageux que de prêter pour se faire rendre aussitôt ?

Lorsque le fils de Iu-sou-chin fut parvenu à l’âge de dix-sept ou dix-huit ans, il obtint à l’improviste un titre littéraire. Son nom était Iu-tseu-chin, et son surnom Ke-wou. Il fut créé Tchi-hian, et ayant été choisi pour aller à Péking, il fut élevé à l’office de Tchang-ko. Il avait de la vertu et de la franchise, et il devint le favori de l’empereur régnant.

Lorsque sa mère eut atteint un âge