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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/80

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l’enterrer sous la maison d’un autre, risque de la perdre pour toujours. »

Telles étaient ses réflexions. Pendant plusieurs jours il y revint sans cesse ; mais il ne se présenta à son esprit aucune explication satisfaisante de l’affaire qui l’occupait. Il ne pouvait s’empêcher d’y penser à chaque instant, et pendant son sommeil et dans ses rêves, il poussait des cris et prononçait des mots entrecoupés. Sa mère, l’ayant entendu, lui demanda ce qu’il avait. Il lui répéta alors avec exactitude et sans rien oublier ce que lui avait dit la femme qui était venue à lui. Sa mère partagea d’abord ses doutes et sa défiance ; mais après avoir réfléchi quelque temps, elle s’écria : « C’est cela ! c’est cela ! Ce trésor en vérité appartient à notre famille ! Les conjectures de cet homme se sont vérifiées ! Apprenez, mon fils, que, tandis que votre père était encore en vie, un de