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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/90

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prenne la peine de m’apporter un reçu, et je vais envoyer le trésor chez vous. »

Ke-wou lui demanda ce qu’il voulait dire, et le pria de lui faire connaître sa pensée à ce sujet ; le Tchi-hian lui répondit : « Ce trésor, en vingt portions, n’a été laissé par aucun de vos ancêtres, et n’est point le résultat des vols du prisonnier Thang. Voici le fait : ce vertueux étranger désirait de racheter les propriétés de votre père, mais votre père, étant un homme d’un caractère indépendant, refusa obstinément les offres de son ami, et celui-ci, pour lui donner malgré lui le moyen de racheter sa maison par la suite, y déposa l’argent qu’on y a trouvé. Ne voulant pas le dire ouvertement, il supposa l’intervention d’un esprit, dans l’idée qu’aussitôt après son départ votre père déterrerait le trésor. Quand il vint pour rendre des honneurs à sa mé-