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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/99

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était propriétaire. Les jardins et les bâtimens rentrèrent en la possession de leur ancien maître.

Le même jour, dans le plus haut des trois étages consacrés, Ke-wou fit une offrande de vin au ciel, en témoignage de sa gratitude. « C’est ainsi, s’écriait-il, que les vertus de mon père ont été récompensées ! C’est ainsi que les artifices de Thang ont rencontré leur punition ! Comment les hommes peuvent-ils renoncer à la vertu pour se complaire dans le vice ! »

Thang et sa femme firent dresser un acte par lequel ils disposaient de leurs personnes et de leurs biens, et le présentèrent à Ke-wou, en suppliant d’agréer leurs services pour le reste de leur vie ; mais celui-ci refusa absolument de l’accepter, et les tranquillisa par des paroles obligeantes. Alors le mari et la femme ayant fait graver une tablette pleine de leurs