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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/20

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le tira d’erreur, en l’assurant que ces sortes d’offres sont très-usitées, & qu’il pouvoit sans honte accepter l’honnêteté de M. du Charoy, sans crainte de le mettre en frais d’un Esçalin[1].

Sur une pareille déclaration Robercourt suivit du Charoy, qui non content de l’asyle qu’il lui donnoit, fit valoir lui-même sa Pacotille. Il en retira de bons effets, qu’il fit tenir en France à son Correspondant, pour lesquels il eut en échange des Marchandises Françoises, & le jeune homme se vit en peu de tems un fonds conſidérable, sans en avoir eu la peine. L’amitié de son Hôte augmentoit à mesure qu’il le connoissoit. Il lui proposa d’accepter une part dans son habitation : l’of-

  1. Petite Pièce d’Argent, qui a cours à l’Amérique. Elle est faite comme une Piastre, & vaut cinq sols six deniers. C’est la moindre monnoye de l’Amérique.