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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/40

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Priez-là de vous ramener votre fille, en lui promettant de la dédommager avantageusement de ses peines, je suis sûre qu’elle ne vous refusera pas.

Madame de Robercourt ne s’étoit pas trompée. Dès que Doriancourt fut arrivé, son premier soin fut de remettre à la Parente de ses Bienfaiteurs la lettre, par laquelle on l’invitoit de vouloir bien le charger de la conduite de la jeune Robercourt. Cette Veuve née avec un esprit obligeant, & n’ayant rien qui la forçât de rester en France, accepta l’offre avec plaisir.

L’arrivée de Doriancourt causa de la joye à toute sa famille. Pourvû d’une infinité de grâces naturelles, il n’avoit point besoin, comme la plupart des Amériquains, d’en venir chercher en France. Une fille même plus âgée que Mademoiselle de Ro-