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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/108

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cessaire de nommer ses parens, & s’il n’avoit jamais connu personne, à qui elle ressemblât assez pour les lui découvrir..... Si je m’en rapportois à ses traits, dit-il, en la regardant fixement & ne pouvant retenir quelques larmes, le nom qu’elle m’a donné m’est légitimement dû ; mais malgré ces signes, & l’émotion où sa vûe me jette, je n’ose me flatter que ce soit ma fille, que j’ai pleurée, puisque j’ai vû les marques certaines qu’elle a été dévorée par les Bêtes sauvages. Cependant, continua-t-il en la considérant de nouveau, elle est parfaitement ressemblante à la tendre & incomparable Epouse, que la mort m’a ravie. Que je suis flatté agréablement de l’espérance de revoir en elle le fruit d’un hymen charmans, dont les chaînes n’ont été que trop tôt rompues !

Vous le pouvez, Seigneur, re-