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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/111

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flexion qu’elle lui avoit répondu dès la premiere fois qu’elle n’en sçavoit rien, & qu’elle avoit même ignoré le secret de sa naissance. De son côté le Prince parloit sans être entendu, répétant cent fois les obligations qu’il avoit à la Princesse Belle. Il auroit aussi désiré prévenir le Monarque’ sur les promesses que la Fée lui avoit faites de lui en accorder la possession, & le prier de ne pas refuser un agréable consentement à son alliance. Cet entretien & ses caresses furent interrompus par l’arrivée de la Reine & de la Fée. Le Roi, qui retrouvoit sa fille, connoissoit toute l’étendue de son bonheur, mais il ignoroit encore à qui il avoit obligation de ce précieux avantage.

C’est à moi, lui dit la Fée ; & c’est moi seule qui doit vous expliquer l’avanture. Je ne borne pas