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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/117

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noître s’il y avoit encore sur la terre des hommes capables d’aimer la vertu dépourvûe des ornemens étrangers, qui la rendent plus brillante & plus respectable au vulgaire, que sa propre qualité, & de qui les secours funestes font souvent donner son nom aux vices les plus abominables.

« Abusée par cette idée, loin de se retirer dans notre azile général comme elle l’avoit d’abord projetté, elle voulut habiter une petite cabane qu’elle s’étoit faite dans la solitude, où vous la rencontrâtes avec une figure fantastique qui représentoit sa mère. Ces deux personnes sembloient vivre du produit d’un prétendu troupeau qui ne craignoit point les loups, n’étant en effet que des génies déguisés. Ce fut dans ce lieu qu’elle reçut vos