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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/141

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à cette fausse Princesse, qu’elle vous feroit plaisir de retourner chez elle sans bruit & sans retardement. Lorsqu’elle y seroit de retour, vous promîtes de lui rendre tous les bons offices qu’elle pourroit attendre d’un ami fidèle & d’un voisin généreux. Mais vous ne lui cachâtes pas que si elle ne prenoit ce parti de bonne grace, elle courreroit risque d’y être forcée.

« L’obstacle invincible que vous opposiez à son amour, la mit dans une colère terrible ; cependant elle feignit une si grande indifférence sur cela, qu’elle parvint à vous persuader : cette tentative étoit un effet de son ambition, & de la peur que dans la fuite vous vous emparassiez de ses Etats, aimant mieux, malgré l’empressement qu’elle avoit témoigné pour