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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/146

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valoit sur l’honneur de l’Ordre, & qui protégeoit une race coupable. Je ne négligeois rien pour convaincre toutes les Fées que je l’avois abandonnée à son malheureux sort, & par là je comptois me conserver plus de facilité de lui rendre service. Comme j’étois attentîve à toutes les demarches de votre perfide amante, tant par moi-même, que par les génies qui me font soumis, son affreuse intention ne me fût pas cachée. Je ne pouvois m’y opposer à force ouverte, & quoiqu’il me fût facile d’anéantir ceux entre les mains de qui elle avoit abandonné cette petite créature, la prudence m’en empêchoit, & si j’eusse enlevé votre enfant, la maligne Fée me l’auroit repris, sans qu’il m’eût été possible de le défendre. Il y a parmi